La maladie hémorroïdaire est considérée comme commune dans le monde avec une incidence variant entre 4% et 86% selon qu’on s’intéresse aux classifications anatomiques, aux plaintes des patients ou au projet thérapeutique. Plusieurs études considèrent que les personnes de plus de 50 ans ont présenté au moins une fois des symptômes de maladie hémorroïdaire.
En Afrique, les plaintes hémorroïdaires restent encore non suffisamment exprimées. La peur d’être discriminé peut être évoquée comme frein principal à la prise en charge en temps opportun de cette maladie encore trop tabou.
La reconnaissance d’une maladie hémorroïdaire est pourtant aisée et ne nécessite très souvent pas d’examens supplémentaires devant des formes bénignes.
Les patients se plaignent de :
- La présence de sang rouge dans les selles : ce qui peut dans un second temps conduire à une fatigue chronique ;
- Un écoulement de liquide au niveau de l’anus parfois associé à des démangeaisons ;
- Douleurs vives lors de la défécation, toux, ou tout événement qui conduit à une augmentation de la pression au niveau anal.
Dans tous les cas, il est important de rencontrer le plus vite son médecin généraliste – Gastro-entérologue ou chirurgien afin d’initier le plus rapidement un plan de soins.
Ce plan de soins ne comprend pas toujours une chirurgie, qui elle s’avère nécessaire qu’après un échec des médicaments et des mesures d’hygiène spécifiques.
Dans la plupart des cas, l’éducation du patient est la pierre angulaire au traitement de la maladie hémorroïdaire bénigne. Cela passe par :
1. Eviter d’être Constiper : en effet plus vous êtes constipé, plus vous pousserez lors de la défécation et augmenterez donc la pression anale qui favorise saignement, fissure et formation de nouvelles hémorroïdes.
2. Augmenter les fibres dans votre alimentation : les fibres contenues dans les fruits, les céréales, le haricot et les légumes.
3. Prendre des laxatifs lorsque l’alimentation riche en fibres ne suffit plus. Des laxatifs sont des molécules qui créent une sorte de diarrhée artificielle afin d’éviter une constipation. Il est conseillé de ne pas en prendre sans avis de votre médecin.
4. Faire des bains de siège à l’eau chaude : 2-3 fois par jours, ces bains ne doivent pas être associés au savon ou autre.
5. Employer des crèmes et/ou suppositoires à base de cortisone et d’antidouleur. Là encore après avis de votre médecin afin d’éviter les effets secondaires.
Après avoir essayé ces mesures prescrites par votre médecin et si vos plaintes demeurent, vous conviendrez avec lui de la nécessité de passer à une prise en charge chirurgicale qui sera fonction de la classification de la maladie après réalisation d’une Anuscopie. La chirurgie sera d’invasion minimale ou conventionnelle en fonction du stade de la maladie, du plateau technique et de l’expérience du chirurgien
Nous recommandons aux personnes présentant ces plaintes, de bien vouloir contacter leur médecin pour un accompagnement personnalisé.